La loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 a mis en place un nouveau statut, celui d'auto-entrepreneur.
Ce nouveau statut est ouvert à toute personne de plus de 18 ans, qu'elle soit étudiante, retraitée, chômeur ou salariée.
Le régime mis en place simplifie considérablement les formalités de création d'une entreprise individuelle puisqu'il suffit d'une simple déclaration sur internet ou au centre de formalités des entreprises (CFE) pour déclarer une activité commerciale, artisanale ou libérale.
Le futur auto-entrepreneur évite ainsi toutes les démarches fastidieuses devant être accomplies généralement par tout créateur d'entreprise auprès du tribunal de commerce pour l'immatriculation de sa société.
Le formalisme simplifié n'est pas le seul avantage du statut d'auto-entrepreneur.
En effet, dans le cadre du régime d'auto-entrepreneur, les prélèvements fiscaux et sociaux sont forfaitaires et assis sur le chiffre d'affaires. En d'autres termes, pas de chiffre d'affaires, pas de cotisations (l'absence de chiffre d'affaires pendant 12 mois entraîne toutefois une sortie du régime).
Le chiffre d'affaire est, par ailleurs, soumis à l'impôt sur le revenu.
Le statut permet aussi d'être affilié à la sécurité sociale et de valider des trimestres de retraite, d'être exonéré de la taxe professionnelle pendant les trois premières années et de verser ses charges sociales et fiscales par versement unique mensuel ou trimestriel.
Mais notre cher gouvernement n'est pas le père noël (ça se saurait !), il a donc pris le soin de poser les conditions permettant de bénéficier du régime.
Il faut, dans un premier temps, que le chiffre d'affaires de l'entreprise ne dépasse pas :
- 80 300 euros pour une activité commerciale,
- 32 100 euros pour des prestations services.
Une autre condition est de bénéficier de la franchise de T.V.A. Cette conditions est bien le principal inconvénient du régime.
En effet, le régime ne permet ni de déduire ses frais et ses charges ni de récupérer la T.V.A. sur ses dépenses.
De toute évidence, le régime d'auto-entrepreneur n'est vraiment intéressant que pour des personnes n'ayant aucune charge, aucun loyer par exemple.
Il est important de savoir également qu'en matière de responsabilité, l'assurance souscrite par l'auto-entrepreneur n'est pas non plus déductible de ses revenus. Cela ne l'empêche évidemment pas de s'assurer mais peut présenter clairement un inconvénient.
A souligner enfin qu'en matière de retraite, le régime n'est pas nécessairement très avantageux car n'oublions pas que, pendant qu'il ne réalise pas de chiffre d'affaires, l'auto-entrepreneur ne cotise pas.
Par conséquent, adhérer au régime d'auto-entrepreneur apparaît à conseiller à ceux qui souhaitent se lancer dans une « petite » activité, en complément éventuellement d'une activité professionnelle ou pour démarrer une activité commerciale.
Notez enfin que depuis le 1er janvier 2010, l'auto-entrepreneur a l'obligaton d'adhérer à une chambre des métiers.
A un niveau supérieur, l'entrepreneur devra se résigner à suivre la voie traditionnelle et à prendre son ticket auprès du greffe du tribunal de commerce. Mais qu'on se le dise, le jeu en vaut la chandelle !